La protection de l’enfance dépasse tous les clivages et toutes les logiques de partis.
Telle est la conviction ayant guidé la création du groupe de travail au Sénat, avec des sénatrices et sénateurs de tous bords politique.
Ma rencontre d’aujourd’hui avec le ministre en charge de la protection de l’enfance, Adrien Taquet, m’a conforté dans cette conviction.
Au-delà d’être élus d’un même département, les Hauts-de-Seine, je note que nous voulons tous deux faire changer les choses.
J’ai noté sa volonté d’associer les parlementaires et l’ensemble des acteurs concernés. Je me réjouis de cette initiative.
La protection de l’enfance, trop longtemps sujet tabou dans notre société, mérite que nous nous mettions tous autour de la table pour aboutir à des transformations du système qui, à bien des égards, est à bout de souffle.
Bien qu’il permette – et nous devons continuer à le souligner – de protéger des enfants en danger, il est trop souvent le lieu de reproduction des violences auxquelles nous devons faire face.
La protection de l’enfance est l’angle mort des politiques publiques dans de nombreux territoires, soit par manque de moyens soit par choix délibéré de certains départements.
Nous n’accepterions jamais qu’il y ait 101 programmes de l’Education nationale dans notre pays. Comment pourrions-nous nous résoudre à ce qu’il y ait 101 politiques de protection de l’enfance, avec les disparités d’un territoire à l’autre que cela implique ?
Les enfants d’aujourd’hui sont les citoyens français de demain. Outre la protection que nous devons leur garantir, il est de notre devoir de mettre en œuvre un égal accès à l’apprentissage, à la réussite, à la stabilité et à l’épanouissement sur l’ensemble du territoire.
Pour y parvenir, l’Etat doit exercer un contrôle sur l’application de la loi dans les départements. Je pense notamment à la mise en œuvre du « projet pour l’enfant » et à l’entretien à un an de la majorité. Les structures d’accueil doivent être également mieux contrôlées. Une harmonisation des pratiques doit être effectuée.
De la même manière, la profession doit être valorisée. Les travailleurs sociaux, qui exercent leur métier dans des conditions parfois difficiles, doivent être soutenus, écoutés, reconnus.
Ne laissons pas retomber le soufflé. Des initiatives ont lieu un peu partout dans la société.
Au Parlement, avec la création d’une mission d’information par Perrine Goulet, la mission ministérielle de Brigitte Bourguignon et le groupe de travail que j’ai moi-même constitué au Sénat.
Dans la presse, avec le documentaire choc de « Pièces à conviction » et les nombreux articles qui sont parus depuis, mettant en lumière les dysfonctionnements.
Dans la société en général, où on constate que la parole se libère chez les premiers concernés : les anciens enfants placés.
Nous ne pouvons plus attendre. Ensemble, agissons pour protéger et garantir un avenir à nos enfants !
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