En ce 8 mai 2024 avait lieu les cérémonies commémoratives annuelles à Suresnes et au Mont Valérien. Il y a 79 ans, la France surmontait « l’étrange défaite » de mai 1940 et l’esprit de collaboration. Le 8 mai 1945, marquant la capitulation de l’Allemagne nazie, la paix revenait en Europe après des années de violence et de souffrance. Ce jour de victoire, bien que rempli de joie, n’a pas effacé les horreurs de la guerre, ni ses ravages, ni les millions de vies perdues.
Autour du général de Gaulle, une nouvelle ambition est née après cette tragédie. Celle de construire une démocratie plus large, plus inclusive, car les peuples, meurtris par les armes et le sang versé, avaient compris que le nationalisme, tel un fusil chargé, ne peut conduire qu’à la destruction. Cette prise de conscience a ouvert la voie à la construction européenne, perçue comme la seule voie vers un avenir de paix et de stabilité pour notre continent.
En tant que Sénateur, je ne peux que constater, avec tristesse et inquiétude, que l’histoire semble parfois se répéter. La montée des nationalismes et le retour de la guerre en Europe nous rappellent douloureusement que la paix est fragile et qu’elle ne doit jamais être prise pour acquise. Plus que jamais, il est essentiel de se souvenir des leçons du passé et de redoubler d’efforts pour préserver l’unité et la coopération entre les nations.
Souvenons-nous du prix immense de la liberté. Rendons hommage à ces femmes et ces hommes qui ont résisté, combattu, et, pour beaucoup, donné leur vie pour que nous puissions vivre dans un monde plus juste et libre. Ils nous ont légué un devoir de mémoire, et c’est à nous de le porter avec vigilance et détermination.
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