Jeudi 28 juin, dans le cadre de l’examen au Sénat du projet de loi EGALIM, j’ai défendu un amendement visant à inscrire dans la loi un principe de précaution pour le secteur de la restauration collective en interdisant l’usage des barquettes et des poches de cuisson en plastique pour la cuisson des repas, ainsi que l’utilisation de vaisselles en plastique dans le cadre de la restauration scolaire.
Une interdiction qui entrerait en vigueur au plus tard le 1er janvier 2022.
D’après une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation datée de 2015, ce type d’ustensiles constitue une source majeure d’exposition des enfants à des perturbateurs endocriniens et des substances cancérogènes.
Qu’ils soient utilisés à froid ou lors d’un réchauffement, les risques sanitaires sont avérés.
Il s’agit d’un enjeu de santé publique pour les 6 millions d’élèves soumis au risque de contamination des aliments par le contenant plastique. Dans les Hauts-de-Seine, près de 300.000 enfants sont concernés.
Des solutions alternatives existent déjà : il s’agit de l’emploi de matériaux inertes et réutilisables tels que l’inox, le verre ou la céramique.
Des solutions qui ne coûtent pas plus chères, et pour lesquelles plusieurs collectivités et certains délégataires ont d’ores-et-déjà optés.
L’action de l’association Cantine sans plastique France n’y est pas pour rien. Je tiens à saluer leur engagement exemplaire dans ce combat sanitaire mais aussi environnemental.
Car, au-delà̀ de l’enjeu sanitaire que présente ce principe de précaution pour les jeunes générations, celui-ci s’inscrit dans la politique de réduction des déchets initiée depuis plusieurs années par les pouvoirs publics, et notamment dans la lignée des interdictions précédemment adoptées dans le cadre de la loi du 17 aout 2015, telles que celles relatives à la vaisselle jetable en plastique et aux sacs plastiques, à usage unique.
En France, c’est un nouveau clivage qui émerge. Un clivage entre les anti et les pro-développement durable. J’espérais que le gouvernement et la majorité sénatoriale de droite auraient fait le bon choix,  celui de la santé de nos enfants. Mais après les avis défavorables de la commission et du gouvernement, ils ont rejeté cet amendement.
Je reste choqué par leur attitude qui met en opposition la santé de 6 millions d’enfants aux emplois dans le plastique, argument qui plus est fallacieux. L’intervention de mon collègue Fabien GAY du groupe CRCE, publiée ci-dessous, éclaire sur ce point.
L’immobilisme ne nous honore pas. Lorsque nous aurons nos enfants malades nous serons effectivement heureux d’avoir cédé aux lobbying du plastique. Nous continuerons ce combat, à toutes les échelles, pour notre santé, pour notre environnement, pour nos enfants.

Exposé de l’amendement Cantine sans plastique

 


 

Réponse du Rapporteur

 

Mon explication de vote

 

Intervention du sénateur Fabien GAY sur la comptabilité entre emploi et développement durable

 

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