Dans le cadre du projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, j’ai déposé deux amendements visant à allonger et rendre effectif le congé de naissance.
Rappelons que les pères bénéficient aujourd’hui d’un congé de paternité et d’accueil de l’enfant de onze jours consécutifs, qui s’ajoute au congé de naissance de trois jours.
Par rapport à nos voisins européens, nous constatons une inégalité de partage entre parents du temps consacré aux jeunes enfants. Il est donc indispensable de revoir la durée des congés, notamment du congé paternité.
Il s’agit d’un outil efficace pour rééquilibrer entre les deux parents l’impact d’une naissance sur la carrière, et réduire les inégalités professionnelles.
J’ai donc défendu deux amendements allant dans ce sens. Le premier donnait aux pères la possibilité de s’impliquer concrètement un peu plus dans les premiers jours qui suivent la naissance de l’enfant en passant de 3 à 17 jours le congé de naissance. Cela permettrait de doubler la durée cumulée actuelle du congé de naissance et du congé de paternité, en la passant de 14 à 28 jours. Le second proposait de rendre obligatoire le congé de naissance ou adoption.
Alors que le gouvernement, dans le cadre du projet de directive sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des parents et aidants, a indiqué qu’il était favorable à l’allongement du congé paternité, celui-ci a donné un avis défavorable à mes deux amendements.
Le gouvernement, dans le cadre du projet de directive sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des parents et aidants, a indiqué qu’il était favorable à l’allongement du congé paternité. Pourtant, ce même gouvernement a prononcé un avis défavorable sur mes deux amendements, dans l’incohérence la plus totale.
Une fois de plus, les actes trahissent la parole. En s’alliant à la droite sénatoriale, le gouvernement fait le choix de s’opposer à une mesure visant à combattre les inégalités professionnelles. Nous ne pouvons que le regretter.
Retrouvez ci-dessous les vidéos de mes interventions sur ces deux amendements.
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