Le dernier conseil municipal consacré au débat d’orientation budgétaire a donné lieu à des enseignements instructifs sur la gestion de l’équipe municipale. Pourtant, la droite s’auto félicite régulièrement pour son orthodoxie économique et ses refus d’une dépense publique onéreuse, irresponsable et soi disant caractéristique d’une gauche plus soucieuse de cadeaux électoraux que de rigueur budgétaire. Cependant, si ce discours et ces représentations schématiques résistent au temps, les faits les contredisent copieusement, en particulier pour la ville de Suresnes. Quelques exemples vont nous permettre d’éclairer nos concitoyens.
Le musée d’histoire urbaine et sociale de Suresnes, voulu et créé par M. Dupuy au mépris de toute réflexion économique, a un budget de fonctionnement de près d’un demi million d’euros, dont près de 400 000 en charges de personnel. Il compte neuf salariés à temps plein ! Sachant que les recettes s’élèvent péniblement en 2015 à 8 431 euros, nous attendons, par conséquent, la définition du Maire, de la rentabilité. Dans le projet d’établissement 2016 – 2020, il fixe plusieurs objectifs opérationnels, dont l’augmentation des recettes liées à la boutique et la recherche de subventions. Difficile d’expliquer la réalisation de recettes supplémentaires lorsque la fréquentation annuelle, environ 8 000 personnes dont de 80% de scolaires invités prouve l’échec du projet. A moins que Monsieur le Maire compte sur un afflux de fréquentation l’été grâce à la climatisation sur l’ensemble du bâtiment ? Quel pourrait être le mécène espéré assez inconscient du puits sans fond que représente ce musée, alors même que le Maire a décidé une nouvelle fois de baisser les subventions aux associations ? Sans oublier les futures recettes liées à l’obligation de stationnement payant dans les quartiers : Cité Jardins, Liberté et République et aux contraventions que les employés municipaux, payés au mérite oblige, se verront contraints de mettre aux Suresnois. Et bien sur au passage une augmentation de prêt de 15% des activités extra scolaires (cantine, centre de loisirs, étude…) en deux ans à peine.
La majorité municipale ne peut continuer sur la voie d’une telle gabegie ! Après le musée, le projet des tours jumelles, sans doute avant une future dépense pharaonique d’ici la fin du mandat ! Elle n’a rien à gagner à rester sur des schémas simplistes et dangereux pour la démocratie. Bien au contraire, débattons, argumentons, avançons ensemble dans l’intérêt des Suresnoises et de Suresnois.
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