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La ville de Suresnes peut se vanter d’être une ville dynamique sur le plan de la natalité, avec une hausse presque constante du nombre annuel de naissances depuis 1999 et un taux de natalité supérieur à la moyenne nationale. (18,3% en 2010 contre 12,5 pour la France métropolitaine).

Suresnes est aussi une ville « jeune » puisque les enfants de 0-19 ans représentent en moyenne 22,5 % de la population tandis que la tranche des 15-44 ans constitue près de 46% de la population suresnoise (INSEE 2009). Ces données, bien évidemment, ont et auront une forte incidence sur la natalité de notre ville.

Suresnes est enfin une ville active avec un taux d’emploi élevé dans la tranche d’âge comprise entre 25-54 ans (89% pour les hommes et 83,3% pour les femmes). Au regard de ce tableau, on comprendra aisément que les questions des modes de garde, de la scolarisation des 2-6 ans et des activités périscolaires occupent une place centrale et sensible pour les familles suresnoises.

 Une municipalité qui ne tient pas compte de cette réalité : la crise du périscolaire

Alors que ces données socio-démographiques, accessibles à tous, imposent naturellement une politique active à destination des enfants, la municipalité n’apporte que des réponses partielles et peu satisfaisantes aux familles suresnoises. Sa gestion des centres de loisirs constitue ainsi un exemple criant d’un manque d’anticipation sur une situation connue et d’une communication défaillante avec les familles concernées. La question n’est pourtant pas nouvelle.

Depuis la mise en place du nouveau système d’inscriptions il y a deux ans, malgré le signal d’alarme tiré par les parents, malgré l’action du collectif « le Mercredi au Centre », malgré les rencontres avec les élus en charge de la question, la situation de crise perdure. Comme l’an passé, les familles ont rencontré de grandes difficultés pour inscrire leurs enfants dans les centres de loisirs, alors que ce service est souvent indispensable pour pouvoir travailler. Ce problème d’inscription s’est même accentué, dans la mesure où les parents évidemment stressés sont à présent conscients qu’il n’y aura pas de place pour tout le monde et « tentent leur chance » le plus tôt possible. Résultat : les centres de loisirs affichaient complets avant même la fin juillet ! La règle du premier arrivé premier servi, sert tout, sauf la sérénité et pousse à l’individualisme !

 

Que répond la municipalité à cela ? Qu’elle n’est pas légalement tenue d’offrir un service de cet ordre ! Si l’accès aux centres de loisirs n’est sans doute pas un droit, la prise en compte des besoins de la population constitue, en revanche, un devoir de la municipalité en place. Alors que Monsieur le Maire se targue « de l’amélioration de tous les services à la population sous ses nombreux mandats successifs », l’accueil périscolaire s’avère lui bien préoccupant à la veille de la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires.

Le périscolaire est un élément essentiel de l’action éducative et mérite une politique municipale plus ambitieuse. Les enfants doivent non seulement pouvoir être accueillis, mais dans un service de qualité. L’accueil du matin dans les écoles élémentaires ressemble aujourd’hui parfois plus à du parcage qu’à un véritable dispositif éducatif. Ce problème qui va s’accentuer à la rentrée 2014/15 et qui constituera l’un des défis principaux de l’équipe municipale pose notamment la question de la politique de ressources humaines de la ville,  de la capacité d’anticipation des effectifs -pourtant très liée à la politique d’urbanisme..- et du choix de ses coupes budgétaires. Les politiques familiales et éducatives doivent rester une priorité dans une ville jeune et active comme Suresnes.

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