Samedi 17 septembre 2016 – 16H00

Clichy

Monsieur le Sénateur, cher François Gatolin
Mesdames et Messieurs les élu(e)s,
Monsieur le Secrétaire de Section de Clichy, cher Réda,
Monsieur le représentant de la Fondation Jean Jaurès, cher Benoit Kermoal,
Monsieur le représentant de la Fédération du 09 (Ariège), François Lafon
Mesdames et Messieurs,
C’est un honneur pour moi d’être parmi vous aujourd’hui pour cet événement hommage de l’héritage du Front populaire.
Un héritage commun, connu, glorifié, mais qui nécessite d’être approfondi pour mettre en lumière la méthode et la réalité objective de ce que fut cette période d’avancées sociales pour l’ensemble des travailleurs français.
 
Je tiens à féliciter chaleureusement le secrétaire de section, les camarades de Clichy, de Levallois et de mon équipe fédérale qui se sont investis pour que cet événement soit une réussite.
Je tiens à remercier tout particulièrement Monique Dhuin pour son abnégation et le cœur qu’elle a mis à l’ouvrage dans l’organisation de cette manifestation.
Le Front populaire, c’est l’union de toutes les forces de la gauche, des plus radicaux aux plus modérés, face au péril de l’extrême droite.
L’extrême droite n’est pas un parti. Ce sont des idées. Des idées contre notre démocratie, contre le progrès social, contre la nature humaine, contre tout ce qui nous unit. Incarnée en 1936 par les ligues fascistes, son expression contemporaine n’est pas uniquement le Front national, c’est aussi tous les dirigeants de droite qui assument et promeuvent cette idéologie mortifère et nous n’en sommes pas épargnés dans les Hauts de Seine.
Aujourd’hui, il est de notre devoir de trouver le moyen de nous rassembler pour empêcher leur arrivée au pouvoir.  Car le Front populaire, c’est la victoire du compromis social. C’est le choix du plus petit dénominateur commun pour garantir le rassemblement.
C’est la volonté de répondre immédiatement par l’action politique aux injustices sociales les plus insoutenables sans remettre en cause les structures sociales de l’époque.  Le gouvernement du Front populaire a su s’adapter aux idées de l’époque de la population française. Il savait que l’heure de la société socialiste n’était pas venue. Et pourtant, ses dirigeants ont su offrir, grâce à la modération politique, des évolutions considérables comme les 15 jours de congés payés et la réduction du temps de travail avec la semaine à 40 heures.
Si le Front populaire a été un combat collectif, Léon Blum a été la figure symbolique de cette embellie pour la vie des Français.
Il y a peu, une des sous-associations du Front national s’est amusée dans une campagne de propagande à détourner son image. Ses membres ont publié des affiches indiquant que si Léon Blum était vivant il voterait Front national. Libre à eux de refaire encore une fois l’histoire, sur un homme déporté au camp de travail nazi de Buchenwald.
Moi, je ne me permettrais pas de parler à sa place car je ne parle pas à la place de ceux qui ne sont plus. Il serait profondément irrespectueux de présager de la réaction d’un défunt face aux situations actuelles pour valider sa propre opinion. Il faut dire que le détournement des figures emblématiques de la gauche est de coutume pour la droite et son extrême notamment avec Nicolas Sarkozy qui se revendiquait de Jean Jaurès.
Toutefois, nous pouvons toujours tirer des leçons de ses valeurs et de ses choix. Léon Blum et ceux qui l’accompagnaient avaient de l’ambition, de l’ambition pour la société humaine.
Nous devons nous inspirer de leurs engagements sans faille pour l’émancipation du peuple contre l’extrémisme politique, de leur engagement pour une social-démocratie réformiste sensible au compromis mais hermétique à toute compromission.
Pour finir, chers Amis, gardons à l’esprit, que c’est grâce au rassemblement et à l’unité que nous arriverons à protéger et poursuivre l’œuvre de solidarité initié en 1936 par cet éphémère, mais non moins illustre pour autant, gouvernement du Front populaire.
 

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