73 ans que les membres du groupe Manouchian sont tombés sous les balles nazis, à Suresnes, au Mont Valérien, dans la tristement célèbre clairière des fusillés.
Le réseau Manouchian était constitué de 23 résistants communistes, dont 20 étrangers et une femme, des Espagnols rescapés de Franco, des Italiens résistant au fascisme, des Juifs échappés de la rafle du Vel’d’Hiv de juillet 1942 et dirigé par un Arménien, Missak Manouchian.
Ils sont arrêtés, après plusieurs mois de filature de la police de Vichy, en novembre 1943, jugés en février 1944 et condamnés à mort le 21 février 1944. Les 22 hommes sont fusillés le même jour au fort du Mont-Valérien de Suresnes. Olga Bancic, la seule femme du groupe, est décapitée le 10 mai à Stuttgart, en application du manuel de droit criminel de la Wehrmacht interdisant alors de fusiller les femmes. Triste consolation pour celle qui avait combattu avec les hommes du groupe depuis le début.
L’Affiche rouge qui devait être un moyen de propagande pour les nazis et le régime de Vichy, dénonçant les « terroristes », affichant les visages des 23 résistants, eu l’effet inverse. La population déposa des fleurs sous les affiches placardés partout en France avec des inscriptions « Morts pour la France ».
Ces 23 résistants, étrangers, immigrés se battaient pour délivrer la France de l’occupant. Ne l’oublions pas, aujourd’hui lorsque l’extrême-droite se rapproche de la plus haute responsabilité du pays, le plongeant dans une dérive identitaire dangereuse.
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